Salut tout le monde !
J’espère que vous allez bien ? Je suis toujours ici, présent, pour vous parler des derniers mangas ajoutés sur le site. Ce soir, je commence d’abord par le scan manga de Koe no Katachi intitulé aussi A Silent Voice, un manga shonen licencié par Ki-oon. Plus les années avancent et plus les titres surprenants et originaux se font rares, pourtant, de temps en temps, certains titres possédant ces qualités se profilent et suscitent alors une grande attente de nombreux lecteurs… ce fut sans aucun doute le cas de « A silent voice », un titre atypique qui s’adresse à tous et saura toucher n’importe quel lecteur, quel que soit son genre de prédilection. Ayant remporté un incroyable succès au Japon pour une série traitant d’un sujet si délicat, il était normal que le lectorat français attende ce titre avec une si grande impatience. La force de ce titre est de s’adresser à tous en nous contant une belle histoire qui parle ou peut parler à chacun d’entre nous, car nous sommes tous ou avons tous été un jour été confronté au thème principal du titre : le handicap !
Shoko est une jeune fille qui année après année tente de s’intégrer dans toutes les écoles qu’elle fréquente. Shoko est sourde de naissance, et par extension quasiment muette, elle ne peut s’exprimer que de manière peu intelligible. Elle communique via un cahier qui lui sert à elle, mais aussi à ses camarades pour noter tout ce qu’ils veulent dire… mais c’est une méthode qui prend du temps et qui a ses limites. Elle arrive dans la classe de Shoya, jeune garçon plein d’énergie, qui se présente comme le leader de la classe, mais un leader négatif, plus préoccupé à s’amuser qu’à travailler.
D’abord curieux, il va ensuite se consacrer exclusivement à tourmenter la pauvre Shoko qui de son côté fera tout pour se faire apprécier. Shoya va mener la classe contre la pauvre fille jusqu’à ce qu’une plainte de la mère de cette dernière tombe… à ce moment, tous ses camarades lâchent Shoya qui devient à son tour la cible des brimades de la classe… Shoko quitte l’école, mais Shoya continue de subir les moqueries et agressions de ses anciens camarades, et ce même une fois passé au collège… il vivra une adolescence seule, laissée de cotée par les autres… un lourd prix à payer, mais peut être que la personne qui finira par prendre soin de lui n’est pas très loin…
Avec un tel sujet, il ne faut pas s’attendre à un titre léger ! Si on trouve par moment des notes comiques, elles sont très peu nombreuses et ne sont en rien symboliques de ce titre grave et touchant ! Pourtant cela commence justement de façon assez légère où l’auteur nous présente Shoya et ses deux principaux camarades qui se lancent des défis en permanence… On découvre donc des enfants pleins de vie, qui ne se préoccupent que de s’amuser… puis entre en scène le jeune Shoko et alors on découvre que l’enfance n’est pas que légèreté et insouciance ! Cette dernière démontre une grande maturité pour son âge, ce qui est souvent le lot des enfants liés de prés ou de loin au handicap.
On prend alors en pleine face toute la cruauté dont sont capables les enfants, une cruauté gratuite qui apparaît intolérable pour des yeux d’adultes, mais qui leur apparaît à eux si innocente, ils ne réfléchissent pas aux conséquences, ils ne sont que dans le jeu, le plaisir immédiat, bien loin de toute considération pour l’autre, bien loin de toute culpabilité… On prend alors en pitié la pauvre Shoko qui doit subir ça sans que personne ne lui vienne en aide, on la plaint réellement et on souffre pour elle. C’est d’autant plus dur à supporter que même son climat familial semble injuste envers elle.
Le jeune Shoya qui se montrait amusant, un personnage que le lecteur avait très rapidement adopté, devient alors détestable, et on ne comprend comment il peut faire ça en riant… on lui en veut et on en viendrait presque à souhaiter qu’il souffre à son tour pour payer ce qu’il fait. Et soudain, le récit subit un retournement, de bourreau il devient victime à son tour, il est abandonné par ses camarades, et malgré qu’il soit devenu antipathique depuis le début du volume, rapidement on le prend en pitié à son tour… après tout, mérite-t-il de subir autant de choses désagréables ? Il ne s’agit que d’un enfant. C’est là qu’est toute l’ambiguïté de ce premier tome que l’auteur arrive à manier avec grand talent… bien qu’il s’agisse d’en enfant, il est détestable… mais il ne peut être totalement détestable, après tout ce n’est qu’un enfant !
On est donc confronté à l’injustice et on prend en pleine face l’incompréhension des enfants qui ignorent encore tout du monde et de ses injustices. Et Shoko dans tout ça ? L’auteur nous présente le récit exclusivement du point de vue de Shoya, ainsi cela maintient une certaine distance avec le handicap, presque une neutralité vis-à-vis de ce qu’elle endure, ainsi le lecteur se retrouve placé à la même distance de Shoko et de son handicap que Shoyo. Cette dernière subit tout cela tout en tentant de garder le sourire, sa seule arme pour essayer de se faire accepter par ses camarades de classe. Mais plus dure encore que ce qu’elle doit subir de la part de Shoyo, c’est l’indifférence des autres, et même du professeur qui semble ne pas intervenir mis à part quand il y est obligé. On souffre donc avec elle, et on souffre d’autant plus quand on découvre sa mère qui elle aussi ne lui facilite pas la vie. Cette dernière reporte sur sa fille la vie difficile qu’elles vivent, la mère aussi subit le handicap, sa vie en est automatiquement modifiée, elle tourne autour de cela et s’organise autour de ça. Shoko devient alors le centre des reproches de sa mère, si leur vie est aussi difficile c’est de sa faute…
L’auteur nous présente donc une mère ultra protectrice étouffant sa fille. Même si cela n’est pas dit clairement dans le tome, s’est grandement sous-entendu et vient donc renforcer l’aspect dramatique du premier tome. On s’attendait donc à un premier tome léger, on pensait y voir naître une belle relation entre deux enfants, mais l’auteur a pris le parti de nous confronter à la violence de ces derniers, à la dureté d’un monde qui, quoi qu’on en dise, est loin d’être totalement adapté aux personnes souffrant d’un handicap, et surtout terriblement injuste ! Le premier tome est dur, violent psychologiquement, mais également particulièrement touchant qui nous offre de belles promesses pour la suite de la série ! Le premier tome était attendu fermement, et désormais on comprend pourquoi, et surtout bien loin de nous décevoir, il nous touche et nous bouleverse ! Une magnifique réussite pour un titre poignant !
Voici le synopsis du manga :
Tout commence lorsque Shouko Nishimiya intègre en cours d’année la classe de primaire de Shouya Ishida. La jeune Shouko est sourde et Shouya est un jeune garçon turbulent qui n’en fait qu’à sa tête et qui ne cause que des problèmes. Ce sont deux personnes différentes et Shouya ne semble pas comprendre qui est réellement Shouko. De ce fait, il commencera à la brutaliser, ne sachant pas comment s’y prendre avec elle. La classe suivra le mouvement au fur et à mesure, mais plus discrètement, sans que leur professeur principal ne fasse d’efforts pour les rappeler à l’ordre.
Seulement un jour, le garçon dépasse les limites et le directeur demande à savoir qui a cassé les appareils auditifs de Shouko. C’est ainsi que Shouya réalisera qu’il se retrouve tout seul car tout le monde lui tourne le dos, feignant d’avoir été manipulés par ce dernier. Shouko est transférée dans une nouvelle école et Shouya se rend compte que chaque jour, malgré tout, elle souhaitait seulement être son amie.
Les années passent : Shouya est désormais un lycéen de dernière année. Rempli de remords, il ne peut penser à autre chose qu’à se repentir de ses actes envers Shouko. Il a même décidé d’apprendre la langue des signes pour qu’elle puisse comprendre ce qu’il a à lui dire. Avant de mettre fin à ses jours, il apprend où se trouve Shouko et décide de la rencontrer afin d’alléger son cœur mais il ne se doutait pas que ces retrouvailles allaient changer son destin.
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Bonne lecture, merci à l’auteur/éditeur et à très vite pour plus de mangas.