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manga Tate no Yuusha no Nariagari scan vf

Scan Tate no Yuusha no Nariagari

Bonjour à toutes et à tous !

J’espère que vous allez bien ?

Aujourd’hui, j’ai une sacrée envie de vous parler d’une série qui cartonne dernièrement sur la toile et qui je suis personnellement. En effet, il s’agit du scan manga de Tate no Yuusha no Nariagari intitulé aussi The Rising of the Shield Hero, manga seinen licencié par Doki-Doki manga. Sachez que le manga est adapté en animé et que ce dernier est en stimulcast sur Crunchyroll.

Tate no Yuusha no Nariagari, c’est sans conteste mon isekai préféré devant moi, quand je me réincarne en Slime. Isekai est un sous-genre de la fantasy japonaise dont l’intrigue tourne principalement autour d’un personnage normal qui est transporté ou piégé dans un univers parallèle. Le light novel original compte une vingtaine de tomes, le manga 12 tomes et la série comptera 25 épisodes. Le tout premier épisode est plus long qu’un épisode normal. D’une durée de 47 min il permet d’introduire les quatre héros et surtout la malédiction du héros au bouclier.

Quand au manga, ça nous offre l’aventure d’un jeune garçon un peu otaku sur les bords qui, après avoir feuilleté un livre, se retrouve projeté malgré lui dans un univers se rapprochant d’un RPG de fantasy, le récit s’inscrit dans une veine très populaire actuellement, où ses trouvent par exemple Sword Art Online et Log Horizon. Mais nous allons voir qu’au-delà de son pitch de base qui a quelque chose de largement déjà vu, l’œuvre ici présente se démarque rapidement et facilement.

Pourtant, les choses démarrent de façon pas forcément convaincante à cause d’une introduction qui… n’existe pas vraiment. A peine présenté, à peine a-t-il feuilleté son livre, que notre héros, Naofumi, se retrouve expédié vite fait bien fait dans cet autre monde après même pas dix pages. Et une fois sur place, la découverte des choses s’avère tout aussi expéditives, puisqu’étonnamment Naofumi ne se pose pas de questions quant au pourquoi du comment il a atterri là. Plutôt déstabilisant…

Néanmoins, une fois cette première impression peu positive passée, les choses sérieuses ont le mérite de démarrer vite et bien, en expliquant comme il se doit et avec fluidité les enjeux de ce monde : pour repousser les calamités menaçant le monde, la légende dit que quatre saints hommes arriveront d’un autre univers pour combattre, après avoir chacun pris possession de l’arme qui lui est vouée : l’épée, l’arc, la lance, et… le bouclier ?! Tandis que trois autres jeunes garçons, récemment débarqués eux aussi, s’accaparent les trois armes offensives, Naofumi, lui, hérite du bouclier, un objet défensif qui lui vaut rapidement les moqueries de ses « compagnons ». Et quand l’heure est venue pour les nombreux coéquipiers de choisir lequel de ces quatre héros ils serviront, personne ne va vers le combattant au bouclier… sauf si cela peut permettre de le manipuler pour le voler et faire courir les pires ragots sur lui.

Au bout de cette phase d’introduction assez rapide, le lecteur l’aura déjà compris : l’une des originalités de la série, c’est sans nul doute le fait que Naofumi soit affublé d’une arme défensive, qui ne sert pas à se battre, mais uniquement à se protéger… plutôt délicat, pour un combattant ! Mais c’est loin d’être la seule chose intéressante dans le premier volume, car là où les héros de SAO ou de Log Horizon font réellement figure de héros et fiers combattants dans le monde où ils se retrouvent projetés, c’est carrément l’inverse pour Naofumi. En plus d’être moqué et écarté par les trois autres héros à cause de son « arme », les manipulations et ragots d’une demoiselle peu scrupuleuse font qu’il est vite rejeté au rang d’individu ignoble, de violeur, de traître, enclenchant dès lors son bannissement et les regards haineux de la population… mais le jeune garçon le leur rend bien ! Et ça, c’est quelque chose que l’on va beaucoup apprécier : loin de se laisser faire ou de déprimer, Naofumi va montrer une certaine force de caractère, quitte à jouer un peu le jeu des autres en se montrant réellement un peu badass et en n’hésitant par à dire ouvertement ce qu’il pense.

Apparaissant comme un antihéros aux yeux des autres personnages, mais pas aux yeux du lecteur, cela en fait un personnage vraiment prometteur, que l’on va alors adorer suivre dans sa quête pour progresser et peut-être redorer son blason. Cela passe d’abord par nombre d’éléments typiques de RPG, comme acquérir de l’expérience et monter en niveaux en dégommant des monstres, ou essayer de se trouver des compagnons de voyage. Le premier point s’avère assez chouette, de par les bouilles rigolotes des créatures un peu moisies que Nao est obligé de combattre au tout début (pensez-vous, un « guerrier » n’ayant qu’une arme défensive, ne pouvant pas être offensif, et étant encore un niveau le plus bas, est bien contraint de maraver à la chaîne les créatures les plus inoffensives, à l’image de ces délirantes sortes de pacman vénères ! ).

Mais c’est le deuxième point qui finit vite par occuper l’essentiel de l’attention, dès lors que Nao parvient à se payer, en guise de compagne, une… jeune esclave demi-humaine affaiblie et qui semble proche de la mort. De son nom Raphtalia, la gamine permet d’accentuer encore un peu plus l’aspect hostile et pas forcément accueillant de se monde, via la vie terrible et tragique qu’elle a menée jusque là : « racisme » envers les demi-humains, esclavage, absence parentale douloureuse, traumatismes… Kyu Aiya parvient à exposer tout cela en peu de temps et sans en faire trop, mais de façon suffisamment marquante pour que l’on ressente bien l’importance que Naofumi devrait prendre pour elle. Et pourtant, fidèle à son caractère, Nao ne se montrera pas forcément tendre avec elle. Certes plutôt bienveillant pour la requinquer, la nourrir et lui redonner confiance en la vie, mais également autoritaire et sévère dans l’entraînement qu’elle devra connaître pour devenir l’atout offensif qui manque tant à notre héros. Et en toile de fond, on devine également que la petite-fille-raton, sous ses airs chétifs, pourrait cacher des ressources insoupçonnées…

Tout ceci fait office d’introduction parfois rapide, mais très rythmée et redoutablement efficace. Cette efficacité doit beaucoup à la narration très fluide du mangaka, qui peut se baser pour ça sur les romans originaux. Mais il ne faudrait pas oublier les dessins, et sur ce point, Kyu Aiya a fait de sacrés progrès depuis Antimagia. Très vivant et expressif, l’ensemble profite de design variés, que ce soit côté humains/demi-humains ou bestiaire (on a déjà évoqué ces sortes de pacman colériques aux bouilles plus rigolotes qu’effrayantes, mais suit aussi, par exemple, une sorte de gros lapins qui apparaît déjà vaguement plus dangereux… S’instaure alors un schéma où, fort logiquement, on devine de futures apparitions de bébêtes d plus en plus dangereuses). Les scènes d’action, elles, s’avèrent fluides. Et l’artiste montre des choses très prometteuses du côté de son trait assez riche et de son encrage très soigné et contribuant beaucoup à l’immersion. Certaines planches profitent de tout ça pour offrir de jolies sensations de profondeur, entre autres.

Surfant sur un type de récit particulièrement en vogue, The Rising of the Shield Hero, une fois passée son intro trèèès rapide, tire donc aisément son épingle du jeu en offrant des idées plutôt atypiques savamment exploitées, comme le statut strictement défensif de Naofumi et son côté « faux antihéros » vilipendé de toutes parts. Visuellement très efficace, l’œuvre possède dès lors tout ce qu’il faut pour devenir par la suite un excellent divertissement. Affaire à suivre !

L’édition est dans les standards de Doki-Doki, c’est à dire très agréable à prendre en main. Le papier à la fois souple et épais permet de bien mettre en valeur le travail visuel du mangaka, tandis que la version française servie par le traducteur/adaptateur Jean-Benoît Silvestre s’avère très vivante et claire.

Voici le synopsis du manga :

Naofumi est projeté dans un monde proche en tout lieu d’un jeu de rôle d’heroic fantasy. Mais alors que d’autres héros ont été dotés d’armes offensives redoutables, Naofumi hérite d’un bouclier aux capacités limitées pour progresser dans ce jeu où le danger peut surgir à chaque instant. Trahi par sa partenaire et vilipendé par la population, le jeune homme ne peut désormais compter que sur lui-même pour survivre dans cet univers hostile… et peut-être sur une jeune fille désœuvrée aux ressources insoupçonnées.

Pour télécharger/acheter les chapitres/tomes du manga, c’est par ici :

télécharger les chapitres

Bonne lecture, merci à l’auteur/éditeur et à très vite pour plus de mangas.

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